Je lui adresse toutes mes félicitations , vas y Bruno représente bien la Corse et le forum


















Voici le lien pour l'article du corse-matin
http://www.corsematin.com/article/home- ... 88893.html
Le nouveau défi de Bruno Langlois
À 49 ans, le touche-à-tout du sport automobile insulaire, ancien champion de France de course de côte moto et de vitesse, s’attaque au Graal : la montée de Pikes Peak aux Etats-Unis
Mais quelle mouche a piqué Bruno Langlois ? Ancien champion de France de vitesse et de course de côte moto dans à la fin des années 80, l'Ajaccien a également été tenté par le jet et le rallye automobile. Avant de revenir à ses premiers amours depuis l'an passé : les deux roues. À 49 ans, il ne pense désormais qu'à une seule chose, un nouveau défi : faire la mythique montée de Pikes Peak aux États-Unis en juillet.
Pour les plus jeunes, retour sur une des plus belles carrières de sport mécanique insulaire.
Nous sommes en 1978. Bruno n'a que seize ans et, alors que la plupart de ses copains sont plutôt branchés football, lui se sent une attirance pour les sports mécaniques. Et plus particulièrement la moto. C'est cette année-là qu'il s'engage sur sa première course de côte. Pour essayer. Il est alors contaminé par le virus. « J'ai vite compris que ma passion, c'était la course. C'est simple, je ne pouvais plus m'en passer ».
« C'est ma drogue »
Après ce coup d'essai, c'est en 1983 qu'il prendra réellement la mesure de son talent. « Je faisais mes études à Montesoro et je me suis inscrit pour la course de côte de Teghime. Mais mes parents ne voulaient absolument pas me voir en compétition. Pour eux, il n'en était pas question. Mais moi, c'était ma drogue. Alors, en cachette, je me suis inscrit sous un faux nom ! » Et grâce à la générosité de son ami François Caviglioli, qui lui prête sa moto, il devient champion de Corse la même année. Rien que ça.
Bruno a, à n'en pas douter, le sens des trajectoires. Deux ans plus tard, il est déjà champion de France en 500 cc. Il continue sur sa lancée et passe au circuit. Les victoires s'enchaînent et en 1990, le voilà champion de France de Promosport (vitesse) en 750 cc. Quelques Bols d'Or et 24 heures du Mans plus tard, il devra cependant dire stop. En 1993, une grosse chute au Mans le plonge dans le coma.« J'ai décidé d'arrêter. Les risques étaient trop nombreux et c'était inconciliable avec ma vie de famille… Mais en fait, si j'ai dû stopper la moto, je n'avais pas fait une croix sur les sports mécaniques ».
Rattrapé par le bruit des moteurs, Bruno Langlois se jette à l'eau et enfourche cette fois un jet en 1999.« J'y trouvais mon compte car les sensations sont très proches de la moto ». Quelques manches du championnat de France pour se roder et il décroche la première place à l'Open d'Oléron, le rendez-vous annuel de la planète jet. M. Langlois, c'est quoi votre secret ? « Je ne sais pas, j'aime le sport en général. Quand je vois un athlète, les efforts fournis pour se sublimer, ça me plaît… Pour le jet, j'avais commencé à le pratiquer l'été, comme loisir. Et puis, petit à petit, le démon de la compétition a repris le dessus ! J'ai pu apprécier le niveau des pilotes corses. Croyez-moi, ce niveau, beaucoup nous l'envient car les Insulaires sont bien les plus forts. Les Chiodi, Manenti et Givanni avaient tout raflé : les titres européens et mondiaux d'endurance et le titre national de vitesse. L'année 1999 avait été bien remplie ! »
Moto, jet : il ne restait finalement qu'une discipline mécanique pour boucler la boucle : l'automobile. De 2002 à ce jour, Langlois a participé à plus d'une soixantaine de rallyes. Son arme préférée, la BMW. De la 325 i ex-Fiori à la M3, capricieuse au début et qu'il a fallu dompter, il n'a manqué que peu de rendez-vous et n'est pas passé inaperçu.
Le plaisir de l'exploit
Dix-huit ans au total sans faire de moto. Et puis le hasard d'une rencontre. « J'ai renoué des contacts. Des copains se sont engagés au Rallye de Corse. Et puis, j'ai dit pourquoi pas… ».
On peut imaginer la suite. L'an passé, le voilà vainqueur du rallye du Beaujolais et principal animateur du championnat de France sur une KTM 690.
« Ça s'est bien passé. Je suis revenu avec une motivation de débutant ! Et je vais continuer. Mais en 2012, pour mes cinquante ans, j'ai décidé de me faire un délire. On en a parlé avec d'autres pilotes sur le championnat de France des rallyes. J'ai commencé à m'intéresser. Un truc fou : Pikes Peak. Je n'avais jamais imaginé le faire un jour. Je me suis dit que c'était maintenant ou jamais. C'est le plaisir de l'exploit ».
La célèbre course américaine recevra en juillet pour la première fois un pilote corse, en quatre-vingt-dix ans d'existence. Les vingt kilomètres de montée dans le Colorado nécessiteront alors une parfaite condition physique pour franchir l'arrivée à plus de 4300 mètres d'altitude.
« Ce sera une préparation exigeante. Je vais m'y atteler pour y être compétitif. Je ne serai que le 6eFrançais à y aller… Ce sera au guidon d'une Ducati 1200 car les Américains ne veulent pas de motos japonaises. »
En raison de l'altitude, Bruno Langlois devra arriver sur place dix jours avant, afin de se préparer au manque d'oxygène. Et le jour de la course, ce même paramètre sera nécessairement pris en compte pour l'exploitation optimale de sa machine. Afin de porter son numéro de course, le 20 bien sûr, au sommet.