dim. 9 janv. 11 17:30
Jean-Louis Moncet, consultant TF1 et Auto Plus :
Donc, comme prévu, j’ai effectué une enquête rapide. Tout d’abord, qu’est-ce que dit la loi ? Je crois comprendre que depuis 1955, l’accident du Mans, elle a changé : les distinguos entre les circuits dits de compétition et dits de loisirs, ne sont plus les mêmes. De fait, il y a eu aussi une évolution de la loi en 2006, m’a dit le répresentant de la FFSA, qui exige que tous les circuits soient homologués. Donc, pour certains, anciens, mis aux normes. Celles-ci concernent en premier lieu la sécurité… des pilotes et du public (par public, il faut comprendre tout le monde, y compris les accompagnateurs). Pourquoi demander des travaux ? La FFSA me répond, fort justement d’ailleurs, que tous les circuits en France, ou à peu près, « sont dans les clous ». Et, quitte à déserter une région, « il y a plusieurs circuits aux environs de la Creuse ».
La famille Bardinon, qui a perdu sa requête auprès du conseil d’Etat, doit donc « se soumettre… ou se démettre ». Elle doit faire face à des travaux énormes : déplacement des stands, déplacement du parking, du restaurant, modifications de la piste, refonte du tracé, et autres. Et comme il y a deux types de circuit désormais (moins de 200 et plus de 200, comprenez -200km/h et +200km/h), le Mas du Clos est situé dans la tranche des circuits rapides. Il doit donc faire face à des travaux s’élevant à 4 millions d’euros. Car il ne faut pas oublier les travaux exigés par la préfecture : route d’accès et parking aux normes…
Evidemment, les responsables du circuit, Patrick Bardinon en tête, font état du seuil de rentabilité : « En Creuse nous pouvons travailler cinq mois par an, cent-cinquante jours, à l’inverse d’autres circuits qui peuvent travailler sur trois cents jours ». Et d’ajouter que l’investissement est trop lourd. Que les Bardinon aient une fortune personnelle ou non, on peut au moins se poser trois questions :
1) La FFSA a-t-elle joué son rôle complet qui consiste à défendre TOUS les licenciés ?
2) La FFSA qui donne son feu vert aux rallyes, compétitions sensationnelles s’il en est mais qui sont également considérées comme dangereuses, ne peut-elle pas s’empêcher de vérifier tous les boulons des rails de sécurité, et finalement donner un feu vert au Mas du Clos ? Ah bien sûr, pour cela, il faut du cran !!! Mais c’est cette même FFSA qui a signé l’arrêt du grand Prix de France, pour d’autres raisons, il est vrai.
3) L’administration qui s’abrite sous le principe de précaution ne peut-elle pas, non pas fermer le parapluie sous lequel elle s’abrite, ce serait trop demander. Mais simplement aider ce département de la Creuse qui en a bien besoin ?