Ecrit by J!bé et en rouge mes commentaires.
C’est le départ, levé 6h00, petit déj, derniers préparatifs et accrochage des sacoches.
La 1098 est déjà prête depuis la veille, après avoir fait monter mes disques neufs d’occasion par Brooklands.
Bon, ça caille : polaire fine + polaire + cuir + équipements de pluie pour ma part.
3°C sur l’A6, et j’ai des frissons, ça pluviotte, ça brouillasse : sympa le mois de mai.
La route se passe sans encombres jusqu’à Avallon, où l’on attaque le Morvan.
Arrivée à Luzy vers 11h30, on fait le plein de SP et direction le restaurant de l’Eglise, notre cantine habituelle. Il est 11h45, et toujours pas réchauffé.
Ce n’est pas la grande forme, Cécile est carrément (dixit elle-même) malade, mon déjeuner ne passe pas : j’ai pris froid à l’estomac.
On revoit le road book et on décide de tirer jusqu’à Mâcon en ligne droite : oui, on fait nos fiottes pour rejoindre notre chambre d’hôte situé entre Lyon et Valence à Hauteur d’Annonay. La pluie cesse vers Charolles et le temps s’améliore franchement sur la fin avec pas loin de 13°C.
Passons sur le gîte qui ne fera pas partie des bonnes adresses (put*** les chips molles, c’est dégueu).

Vendredi 14 mai : … again
XX de radiateur qui a fait du goutte à goutte toute la nuit et empêché Cécile de dormir correctement. Bon, je l’avais fermé en me couchant, mais avec la dilatation il faisait du bruit.
Je me demande qui l’a ouvert pendant la nuit en pensant le fermer

En tout cas, la brioche chaude c’est super bon au petit déj !
On ne se décide pas sur l’itinéraire exact : Col par les Alpes, ou Digne-les-Bains par la nationale ?
En tout cas, on prend la direction du col de la Bataille et du col du Rousset pour rejoindre Die :

Ah oui, le temps de mettre les bagages sur la 1098, il se met à pleuvoir. Une petite pluie fine : super le mois de mai !
Le début est d’un intérêt tout relatif avec 2 demi-tours car je merdoie sur le road-book.
Puis on empreinte une petite départementale pour rejoindre Leoncel avec comme premier col, celui de Tourniol. Niveau brouillard, on est servi, on ne voit pas à 20 m ! Non, 10 m, voire 5…
On arrive à se perdre de vue avec Cécile et à s’attendre tellement c’est la purée de pois ! T’es là, t’es pas là ? On arrive au col tout de même après négociation des épingles à 2 à l’heure :

La redescente se fait coulos, pour atteindre Léoncel. Ici, pas moyen d’aller chercher le col du rousset, la route est fermée :

L’itinéraire est donc ajusté :

Petit break avec photo à l’appui du décor plutôt joli. De toute façon, après la pluie et le brouillard, tout est beau :


Remise du contact sur la 1098 : voyant moteur. Tiens, ça faisait longtemps qu’elle ne m’avait pas fait ça. Elle n’aime pas l’humidité la coquine. En principe, je coupe et je remets le contact, et c’est reparti. Mais là, non, elle ne veut pas. Petit frisson d’incertitude, la moutarde me monte soudainement au nez m’imaginant en rade au milieu de nulle part… Cécile revit intérieurement le remake de la saloperie de Dayto en panne. - M'en fout après tout ma moto elle roule donc j'abandonne jbé si il le faut -
Je me mets dans la descente et tente de démarrer en 3 ième. Elle ne veut toujours pas, mais ça fait bien vibrer la moto de toute part. Je me fais déboiter par des XX de cyclistes… puis « contact », et plus de voyant ! Démarreur et gaz. Même pas peur

Les derniers kilomètres avant Sainte-Croix, la route n’est pas folichechonne, limite cassante pour moi, mais en roadster, ça semble plus confortable…
Arrivée sur Die, on passe à la boulangerie pour manger nos saumon fumé / saint-morêt prévu pour la veille. Le froid ayant eu raison de nous, nous avions fini au restau.
Pas moyen de trouver un banc pour manger peinard, alors on reprend la route direction Luc-En-Diois. Super, un banc à côté des poubelles. J’achète une red bull et une bouteille d’eau au Huit-à-Huit du coin (là tu sais que t’es en vacances) (Pour Cécile : ce genre de magasin, c’est que dans les trous pommés). Petit coup de fil à l’ami Pollux pour lui dire qu’on ne sait pas à quelle heure on arrivera, puis café. Alors là aussi ça vaut le détour. Cécile regarde s’il y a un café dans le coin, et rien semble t-il. On s’équipe avec les la panoplie de la veille pour faire 50 mètres jusqu’au café du coin de la rue… - Là je corrige le texte de jbé : je ne chercher pas un café mais des toilettes… !!! La communication …-
Départ de Luc-En-Diois, 2 km, et douche, put*** que ça pleut. Arrive GAP où je crois me souvenir qu’il ne pleut plus. Mais il ne fait pas beau non plus. Direction le lac de Serre - Ponçon :

On empreinte la D3 entre Chorges et La Breôle avec une vue appréciable sur le bleu-vert du lac de Serre-Ponçon :


Puis on continue jusqu’à l’intersection (Point C). J’ai pas réfléchi longtemps pour continuer vers Barcelonnette : A nous les Alpes ! Bon, Cécile croyait que je m’étais encore planté et que j’avais zappé l’intersection. Mais non, en fait je suis barge

Alors, petit break à Barcelonnette où les averses succèdent aux éclaircies. Nous mettons nos lunettes de soleil, car j’ai confiance : après le col de La Cayolle, il fera beau. Heu, comment dire, je me suis grave fourré le doigt dans l’… œil.
Plus on monte, plus il… neige. Oui, quand les t° atteignent 2, puis 1, puis 0°C, il ne pleut plus. En haut du col, ça donne ça :

il est pas beau mon ange dans la neige ?

La neige ne tient que sur les visières, pas sur la route.
On ne sort par le 5D mkII s’il te plait, car on se caille sévèrement les miches, et j’ai pas envie de traîner là-haut. J’ajoute que je suis super contente des gants que j’ai acheté la veille du départ. Et pourtant je m’en été posé des questions : Est-ce vraiment utile ? Dois-je aller en acheter ? Ai-je vraiment le temps alors qu’on part demain à l’aube etc ... Avec l’épisode du voyant moteur du matin, je ne coupe pas ma trottinette : c’est beau l’expérience, non ? Pour ceux qui ont déjà pris col depuis Barcelonnette, ils savent déjà que c’est en principe plus roulant après le col. (Pour ceux qui ne l’ont pas pris, ils savent à présent). Sauf qu’une fois de plus, je me suis grave planté : après le col, il ne fait pas beau, il pleut… des cordes. Alors, la roche est noire, la route est noire, le ciel est noire, les lunettes de soleil sont noires, donc c’est la nuit, ou pas loin. Les gants sont pleins d’eau, pas les miens

Donc, 75 km sous la pluie, sur route sinueuse, ça nous fait du 1h30 de flotte: on appelle ça un bain. Mais, le plus fort, c’est que pas une minute j’ai eu de baisse de moral, car « Objectif : Corse ». Et moi je me répétais les mots de jbé, « mais non rassure toi il va faire beau après le col, c’est les montagnes qui concentre les nuages et la pluie avant » !! Elles retenaient plutôt les seaux d’eau ! Vu l’état de ma visière je la laissais ouverte et l’eau ca fouette un peu qd même. Vivement qu’on termine cette étape.
Avant de rejoindre la grosse départementale on passe par le Mercantour et sa roche rouge encore plus rouge sur le mouillé c’est vraiment beau. (Et non vous n’aurez pas de photo pour pouvoir le constater.)
Pour finir, on rejoint la grosse départementale qui continue de longer le Var (Cette année, j’avais mis du jus, et j’ai pas tenter de battre mon record de 264 km avec un plein, surtout avec le pignon de 14). Le temps s’améliore franchement, avec du soleil à Nice et 16 magnifique degrés : aié, c’est l’été !
Arrivée à Saint Laurent chez l’ami Pollux peu après 19h. Douche, apéro (despé as usual) accompagnée d’une socca maison, cuite dans le four à pizza de notre hôte.
La soirée se passe nickel, avec petit billard et tout. Pollux posséde 2 femelles lapinous, dont l’une est un mâle. Donc à présent, il y a une famille de lapinous :
hihi c'est tout flou, mais faut dire que ça arrête pas de bouger ces trucs

Demain, direction la Corse. Nickel ce mois de mai.
Avant la Corse, faut être au bateau à 7h00.
Il est 6h, réveil, ça claque.
Petit dèj, je zappe. J’aime pas le matin quand il faut se speeder.
Ramassage des affaires, montage du sac sur la 1098.
Les sacoches restent sur la SF, il y a juste à remettre la trousse de toilette.
Même en speedant, les minutes filent. C’est le principe du RDV à ne pas louper.
Pollux doit se lever, mais il se rendort.
Pour finir, il est sorti de son lit et a couru (là je sais pas, mais ça fait bien) dehors. Il nous a vu passer l’angle de la rue. Dommage de louper Pollux la tête dans le sac et en pyjama, ça m’aurait donné le sourire. Rien que d’y penser ça me donne le sourire en fait.
Alors, je suis les panneaux du port. Donc on passe par le centre. Donc les sudistes sont des XX. A 6h30, ça roule tu me diras, mais quand même, il suffit de suivre la promenade des anglais (le retour sera 100 fois pire). Mais il fait beau, et ça, c’est good.
Nous voici au port, on fait le tour, et 3 minutes après le check-point, on nous demande d’embarquer. Les motos en premiers, comme d’hab. Et là, je confirme que la SCNM ne se fout pas de la gueule des motards avec un arrimage étudié :

Malgré ce système, des motos ont pourtant déjà réussi à se mettre par terre par grosse mer. Pour nous, ça sera mer tout calme, donc pas d’inquiétude.
Cécile fait sa ******* (merci) avec son 5D MKII non mais ! et se fait remarquer par un « ******* de pauvre » avec un Canon pour pauvre (pas un 350D, je rassure l’auditoire tout de même). Et blabla, l’ouverture, et blablabla la focale, et blablabla je règle tout à la mano, et blabla bon voyage. Oui, bon voyage : ça m’a fait passer le temps tout ça. C’était l’objo qui l’intéressait ! « Liseré rouge gamme pro trop méga bien la chance …»
Le bateau quitte le quai à l’heure (8h05), et c’est parti pour 4h30 de glande jusqu’à Bastia.
Bon, on squatte les fauteuils de la « Distinguished Class » puis filme sur écran miniature : « Largo Winch » suivi de « Incognito » avec Dubosq. (c’était l’inverse

La Corse approche, et il pleut : ça me rappelle plus précisément le bain de la veille.
Ca donne envie, hein ?!

Ah put***, ça gonfle quand même cette flotte. L’idée, sortie du ferry sans se péter la tronche sur la rampe en acier trempé (par la pluie, et non par la trempe… 2 qui suivent…) . Bref, l’idée suivante, c’est de trouver un restau. Alors sous une pluie battante, le premier est le bon. Enfin, pour nous, les hommes. Pour les femmes, Cécile dans notre situation, le 1er restau, c’est pas le bon. Non non, faut faire le tour de Bastia. C’est parti. Celui-là a l’air bien, mais on ne peut pas se garer, comme c’est dommage. Le suivant, quasi pareil. C’est pas que je suis limite chaud bouillant, mais quand même : c’est les vacances, pas de violence. (



Notre choix se portera sur un resto sur les hauteurs de Bastia avec une grande place pour garer nos [s]tanks [/s]motos. J’avais pris soin de garer ma superbe moto à coté de la fontaine pour pouvoir la voir du resto. Je n’avais pas prévu que le vent pouvait se lever. Les jets de la fontaine ont rincé la moto pdt tout le déjeuner – waterproof la ducat. Pour le resto, uniquement un menu, pas de carte, c’est quoi le menu ? Pour finir, on fait du mix : 2 entrées pour Cécile + 1 dessert. Entrée + plat pour moi. Pas de vin mais 2 cafés.
Pour finir, on paye 2 menus, même si on pas tout prix (pris ?). Ben oui, y’a pas de carte… on nous prend pour des touristes, ça fait toujours plaisir.
On tape la discute avec un couple de motard d’une cinquantaine d’année. Eux se rendent dans le Sud la 1ère semaine, puis le Nord la seconde. L’inverse de nous quoi.
Il est 15h30, la pluie s’est calmée et on prend la direction du gîte à Querciolo. (Alors que j’avais prévu un superbe RB pour nous mettre en jambe.) La proprio nous récupère, et nous ouvre la route. Avant de partir, elle ajoute « c’est un petit chemin ». Il fallait comprendre « c’est un gros bourbier ». Chemin en terre + pluie = combats de femmes nues ? Non, raté, zippette en Ducati.

Cécile abandonne au bout du 1er tiers (Ouais mais moi j’avais pas pied dans les piscines qu’on à du traverser) . Moi j’aime transpirer et me taper 2 fois le chemin

On arrive au gîte, et la mer est bien à 80 m, mais vu que le temps est gris, c’est pas super glamour. A que cela ne tienne, il faut aller faire les courses. Duo avec les sacoches cavalières, la grande classe. (Grosse honte dans le super marcher à mettre nos courses dans un gros sac poubelle, je me balade aussi avec de la boue plein le casque et le blouson : merci l’absence de bavette affreuse et le cheminquitue) Débouchage de boutanche de rouge, dîner et dodo. C’est les vacances. Demain, il fera beau, c’est obligé.