jeu. 29 mars 12 00:46
Bonsoir à tous,
Aujourd'hui à 14h00, le moteur de la 1199 S ABS de test du DC de Laval se lance. Il fait 23° dans l'air et je suis juste en jean, blouson, bottes. Le bruit est impressionnant, à croire que les italiens sont sourds ou utilisent une échelle logarithme du calcul de décibel quelque peu faussée...
Je finis de m'équiper tout en tournant autour. C'est la première fois que je la vois en vraie et en taille elle ne diffère aucunement d'une 600 actuelle, mais dispose d'un 1199 sous la selle. La moto affiche seulement 100 kms au compteur et consigne est donnée de poursuivre le rodage (6000 tours max). Pas de soucis pour ma part car c'est avant tout le châssis qui m'importe et j'aurai largement de quoi m'occuper quand les poneys seront lâchés plus tard...
La prise en main est immédiate, le poste de pilotage facile d'accès et sans contrainte (1,80m et 77 kgs) avec un avant qui donne pleinement confiance et la manœuvrabilité d'un vélo. On la sent stable tout en ayant une vivacité de réaction et de comportement moins impérial et rigide que la 1198 SP. Le freinage est absolument diabolique d'efficacité et de précision. Elle va là où on le souhaite. Sur départementales quelques peu bosselées, je suis quand même obligé de me mettre en "Wet" pour ne pas me faire éjecter de la miss (Ma BM me manque 2 pico seconde sur ce coup

). Sur le billard, c'est le panard.
Les vibrations sont présentes en deçà de 3000 tours puis s'effacent. Le shifter est ultra brutal en dessous de 4500-5000 tours. De toute façon, sur mon S1000RR je ne l'utilisais que passé 9000 tours, je ferai certainement de même avec la belle italienne de façon à éviter le divorce, quel caractère...
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si je n'avais pas, sortez les enfants, le cul en feu... Si si, je persiste et signe, si d'aventure vous maintenez une vitesse en dessous de 120 km/h, vous serez comme "José" de "Scènes de ménage" qui se complaît à dire "Je sus du cul, je sus du cul", et bien là tout pareil. Je n'ose décrire pareille situation quand nous afficherons 30° en été. Le déhanchement devient un bonheur tant il permet le passage d'air frais, et pourtant je suis loin du réservoir depuis mes stages de pilotage où l'on nous demande en première instance de décoller le bidon afin de mieux bouger sur la moto.
Sur quelques photos de 1199 racing, on peut distinguer un calorifugeage de l'échappement. Je vais m'y employer sérieusement tout comme la protection du dessous de selle et des carénages alentour.
En conclusion une machine d'une extrême précision (Châssis, Freinage, Poignée d'accélérateur), donnant confiance et d'un accès enfantin. Il me faudra changer mon mode de fonctionnement, martelé de 25 ans en 4 cylindres mais c'est souvent quand la machine est présente et quelque peu caractérielle que l'on s'attache le plus. C'est par cette journée passée chose faite...