

Valentino Rossi a pour la première fois évoqué la fin de sa carrière en Moto GP en ouverture de la traditionnelle semaine du "Wrooom", l'événement médiatique organisé à Madonna di Campiglio par Marlboro, le sponsor cigaretier commun à Ducati et Ferrari.
"Je veux aider Ducati à atteindre quelque chose"
Mitraillé par les photographes et pressé de questions par la presse dès son arrivée à la station de ski située dans le nord-est de l'Italie, le n°46 a ainsi avoué qu'il pensait se retirer des Grands Prix à la fin de la saison 2014...
"J’aimerais un nouveau contrat biennal avec Ducati, qui sera peut-être le dernier, mais je veux une moto qui me permette de gagner", a répondu l'officiel Ducati lorsque fut abordée la question de ses plans de carrière.
A bientôt 33 ans (le 16 février), le génie des Alpages veut "continuer à courir en moto" pendant encore la durée d'un contrat, "c'est-à-dire encore deux ans après celui-ci", précise le n°46 dont le contrat avec Ducati court jusqu'à la fin de la saison 2012.
Ajoutant qu'il était "peu probable" de le voir à nouveau sur une moto japonaise, "même si rien n'est jamais totalement exclu", le nonuple champion du monde semble bien décidé à clôre sa carrière aux côtés des Rouges. "Je veux aider Ducati à atteindre quelque chose", martèle la star dont l'ambition est de décrocher un dixième titre mondial avant de raccrocher les gants, puis de passer à la compétition auto (en rallye probablement).
"Je pense qu’on commencera à parler du contrat 2013 en cours d’année. Mais pas trop vite, sinon on risque de ne plus se concentrer sur la saison en cours", prévoit l'Italien qui se montre très prudent quant à la compétitivité de la future Desmosedici GP12...
"La moto sera très différente de la GP11 et il est donc impossible qu’elle soit compétitive dès le premier test. Nous allons surtout essayer de collecter un maximum d’informations pour être prêts pour la première course", prévient un Rossi échaudé par sa première saison catastrophique avec la "bête" de Bologne.
Avec 0 pole, 0 victoire et un seul podium conquis à l'arrachée en France, le Docteur a en effet vécu sa pire campagne depuis ses débuts en Grands Prix en 1996...
La GP12 n'est pas prête...
"Vale" est d'autant plus méfiant que contrairement aux éditions précédentes, Ducati n'a pas présenté son nouveau modèle 2012 lors de l'ouverture du Vrooom cette année. La conception de la nouvelle Desmosedici et de son fameux cadre en aluminium a donc visiblement pris du retard : une première source de tracas à l'heure où les motos japonaises - et surtout les RCV - sont déjà ultra-compétitives.
D'après les Rouges - d'Italie ! -, la première sortie officielle de la GP12 se déroulera la semaine prochaine à Jerez (Espagne) lors d'une séance de "dégrossissage" privée, avant d'être confiée aux bons soins de Rossi et de Hayden pour le test de Sepang prévu le 31 janvier.
"2012 sera une grande année pour moi", a de son côté déclaré le coéquipier de Rossi. "Nous avons un nouveau règlement, de nouvelles motos et je crois en cette équipe. Je pense que nous pouvons faire une bonne saison et je suis impatient de commencer", ajoute Nicky Hayden dont la présence en Malaisie à la fin du mois est encore incertaine suite à sa récente chute en flat track (lire MNC du 30 décembre 2011).
"Je ne veux pas me sortir du jeu avant même le début du championnat, mais il faut être réaliste", tempère toutefois Rossi. "Nous savons qu'il y a un retard d'une seconde et demie à récupérer : notre objectif doit d'abord être de s'approcher de Honda et Yamaha, et seulement ensuite d'être à même de lutter pour la victoire. Le titre reste un objectif éloigné".
Des paroles presque surréalistes à entendre de la bouche d'un champion tel que Valentino Rossi : la saison 2012 n'a pas encore démarré que le pilote le plus titré du plateau sait qu'il devra se contenter de jouer - au mieux - les accessits !
Dans ces conditions, conserver la motivation de son pilote vedette deviendrait-il le principal challenge de Ducati en 2012 ?
"Cette année, je suis en pleine forme et la faim de succès est intacte", affirme au contraire "Vale". "Maintenant, il est vrai que j'appartiens à une "vieille" génération et que je dois faire face à des rivaux plus jeunes et féroces que jamais", analyse-t-il avec lucidité...
Source : Moto-Net.Com
Carlo Pernat, Directeur Sportif chez Pramac, livre ses impréssions sur l'avenir du MotoGP :
Carlo Pernat a connu une année horrible, émotionnellement et professionnellement, avec la disparition tragique de Marco Simoncelli et le départ de Capirossi.
Si plusieurs pilotes ont désiré lui confier leur carrière, le manager italien n’a pas souhaité continuer dans cette voie. “Après la disparition de Marco Simoncelli, j’ai reçu plusieurs propositions pour suivre des pilotes, mais j’ai décidé que je ne le ferais plus“.Carlo Pernat attendait un projet qui le maintiendrait dans le monde du MotoGP mais sans l’obliger à avoir des rapports aussi étroits avec ceux qui, à chaque course, risquent leur vie sur les circuits. Et ce projet, c’est Pramac qui lui a offert en le nommant directeur sportif de la structure. “Ce projet avec Pramac a réussi a réellement me motiver. C’est un projet à long terme. Je débarque au milieu d’une situation déjà en cours, avec Hector Barbera. Je pense que c’est un bon pilote et ce sera une saison très importante pour la suite de sa carrière. Mais personnellement, je vais surtout travailler en perspective de 2013“.
Et justement, ce futur, coment le voit-il, lui qui a déjà de longues années d’expérience derrière lui? C’est la question que nos confrères de gpone.com ont abordée avec lui. “Il est indéniable que la situation économique est difficile, mais ce discours autour de la CRT est difficile à comprendre. L’objectif est clair, ne plus avoir, dans l’avenir, que des CRT et se« débarrasser »des constructeurs, mais le règlement est à revoir“.
Et le point le plus grotesque reste, selon lui, la possibilité donnée aux constructeurs d’acheter un moteur à une écurie CRT. “Ça me semble être quelque chose de grotesque, et j’espère que ce type d’approche, certainement mauvaise, va changer. Je ne comprends pas cette règle et je pense que son seul résultat sera d’éloigner les maisons qui aimeraient entrer en MotoGP. Par exemple, je ne pense pas que BMW ou Aprilia pourraient s’engager dans de développement d’un moteur compétitif uniquement pour cette catégorie, avec le risque de se le voir enlever par la concurrence“.
De plus, la conséquence directe de l’introduction de ce règlement va, selon lui, être un championnat horrible et dangereux. ” En 2012, nous verrons une saison horrible, avec 12 motos qui se battront pour les places du haut et 10 CRT qui vont prendre plusieurs secondes par tour. Nous aurons deux championnats, ce qui n’est pas sans danger sur la piste. Si vous avez un pilote qui est doublé après 10 ou 11 tours, c’est déjà ridicule, alors, imaginez-vous si ce sont 10 pilotes qui se font doubler. Sans même parler de ce qui va arriver lors des essais“.
Pernat est conscient que quelque chose doit changer et que le GP ne peut plus continuer dans cette direction mais pour lui, le règlement actuel creusera la tombe des Grands Prix. “Si d’autres constructeurs n’arrivent pas, ce championnat est destiné à s’éteindre. Tout ça bénéficie au Superbike, qui, avec une politique différente peut compter sur de nombreux constructeurs et depuis quelques temps, sur la présence de pilotes d’un certain niveau. Je crois qu’il y a une réelle possibilité que de nombreux pilotes moyens choisissent d’aller en SBK. Là, des pilotes comme Biaggi, Checa et Melandri gagne près d’un million d’euros, chiffre dont la plupart des pilotes MotoGP peuvent seulement rêver. Mis à part Rossi, Stoner, Lorenzo et Pedrosa les contrats de tous les pilotes sont bien en dessous d’un demi million d’euros et avec le renouvellement des contrats en fin d’année, je pense que les montants que prennent les ‘top riders’ sont destinés à tomber de façon drastique“.
Voici donc une nouvelle mise en garde de Carlo Pernat qui, depuis son adoption, ne cesse de répéter que le règlement de la ‘claiming rule’ doit changer.
Source : Moto-Net.Com
oui mais ne pas oublier les petites roues pour lui !!!pinaben13 a écrit :Ils ont qu'à mettre sarko sur une moto....
+1Grand Schtroumpf a écrit :C'est normal et c'est la vie. Tout à une fin. Même pour un champion.
Un entreprise ce n'est pas facile à gérer. Il y a des décisions à prendre.
Et tout ne tourne pas autour de Bayliss....
Faut arrêter un peu de tirer à boulets rouges sur Ducati.
+2cricky16 a écrit :+1Grand Schtroumpf a écrit :C'est normal et c'est la vie. Tout à une fin. Même pour un champion.
Un entreprise ce n'est pas facile à gérer. Il y a des décisions à prendre.
Et tout ne tourne pas autour de Bayliss....
Faut arrêter un peu de tirer à boulets rouges sur Ducati.