Pas grave, je me rattraperais par la suite.
Action!
Voila donc 15 jours que j'ai entre les cuisses la plus violente, indomptable, tape-cul, mégère et aguicheuse de toute les hypersportives que j'ai pu conduire/piloter.
Décrire cette ritale en un mot est impossible, vraiment!, c'est un O2RNI (essayez pas de le prononcer ou vous allez vous mordre la langue).
Pourtant on m'avais prévenu "ptin gaffe fanfan!, la 1198 c'est un cheval fou qui va t'en faire baver, t'es juste un maso d'avoir céder le confort de ton Diavel pour un tel tape-cul!", ou encore "piloter une 1198 c'est comme passer 2 heures pleines comme sparring partner d'un champion de boxe, tu va t'en prendre plein la gueule et finir sur les rotules!".
Ils avaient pas tort, ce fut donc par un beau dimanche d'avril que je montais sur mon nouveau cheval de guerre, force est de constater que je regrettais déjà le doux moelleux du Diavel, pas grave! je savais a quoi m'attendre, quand on survie a une R1 on survie a tout... ca c'était ce que je pensais AVANT la Ducati 1198, depuis j'ai recalibrer mon niveau, à coté la R1 fait figure de jouet pour apprenti motard en herbe.
Donc comme on dit, l'assise du 1198 c'est une planche de bois sur une bûche!, j'y reviendrais.
Ensuite le deuxième souci fut qu'avec mon mètre 65 j'étais a l'extrême limite de mes capacités de hauteur, autant le diable de Bologne m'accordait généreusement les deux pieds à plat, autant la 1198 m'a transformer en danseuse de l'opéra!. M'en fout, ca aussi je le savais. Il m'aura donc fallut environ 2 jours pour m'habituer à danser parfaitement le lac du cygne, remarquer c'est très joli a voir...
Enfin la position, fini la tenu limite droit comme un Gendarme (poireau) de la BMO sur le Diavel, la on se transforme en crapaud en tentant de se faire aux commandes reculées et d’arrêter, dorbel de derme, d'appuyer inconsciemment sur la pédale de frein arrière!, incroyable! c'est fait pour des pilotes qui chaussent du 36 ou quoi?!.
Bon, après un léger travail sur moi je met en marche le bouzin.
Le surpuissant Bicylindre en L s'ébroue un peu et fini par se lancer en ronchonnant et... en avant la musique! Nom de Zeus!, autour de moi tout le monde s'arrête de marcher et tournent leurs tête dans ma direction, moi je baisse la visière genre "chui un rebelle moa!... pi avec la visière fumée au moins on me reconnaîtra pas de suite dans la rue!". Les termi (sans chicanes) sont ultra rageurs, la moindre touchette des gaz et c'est apocalypse now, un badaud qui passe a coté de moi agite la main du genre "pfoaaaa le truc de ouf!". J'avoue, j'ai eu une demi molle pendant quelques instants, le ghostrider? tapette!.
Bon je laisse quelques temps pour que ma rouge aux couleurs du Dottore soit bien chaude, devant moi une belle ligne droite, pas de voiture, je me met a divagué en pensant que les voitures et autres 2RM ont tous filés pour me céder la place, un peu comme si l'ultime prédateur venait de rentré dans la savane, "groar", me dis-je.
Et je commis ma première erreur, une toute bête en plus, je pars comme si j'avais encore mon diavel sur le derche, HAHAHAHAHA! qu'il est con!.
1ère *lève*, 2è *lève*, 3è *lève* ... punaise mais foutraque de bécane à la con!!! tu va te calmer oui!.
Car oui, la 1198 c'est un muscle sur roues avec pour tendons des ressors!, ca rigole plus là, "welcome to the jungle" comme disait l'autre tafiolle au bandana, elle part comme une fusée, la moindre petite sollicitation des gaz et VROAR "Houston? décollage réussi mais j'ai dans mon froc!", les possesseurs de la 848 et de la 1098 ne devraient pas êtres trop surpris, quand aux autres, attendez vous à entrer dans une autre dimension, celle du fameux "coup de pied au cul Ducati".
Je profite d'un feu rouge salvateur pour reprendre mes esprits, je débraye, passe le neutre et CLACLACLACLACLACLAC, ah wé! j'avions oublié le fameux bordel a sec Ducati, histoire vrai, une dame en Bar s'arrête à ma hauteur, baisse la vitre et me dit (ou me hurle...) "excusez moi mais je crois que votre moto a des problèmes!, elle fait un bruit de claquements inquiétants", moi je me retiens de rire et tente vainement de lui dire que "non c'est normal madame! c'est Ducati!".
Elle part avec un demi sourire et moi je tapote machinalement mon réservoir "je sens qu'on va bien s'amuser tout les deux!".
Je sors donc de la ville avec un immense soulagement, non, la 1198 n'aime pas DU TOUT la ville, j'avais l'impression que j'allais perdre a tout instant un morceau de ma meule!, sans compter que malgré la légèreté de l'engin (167Kg) elle a un angle de braquage de porte-avion qui aurait une panne de gouvernail!. Entre les cuisse ca commence aussi a chauffer sévère!. C'est donc avec une cri de joie que j'accueille la Nationale, quasi personne dessus... pas de MIB en vu ni de radars volants.... bon bin il est temps d'ouvrir les gaz en grand!.
Et la c'est juste stratosphérique!, ma 11 décolle littéralement et son moteur un peu modifié de celui d'origine sonne la charge (pour infos ma ritale fait 172cv à la roue, d'usine elle sortait a 170cv au vilebrequin, voila voila...), je pousse un autre cri de joie avec quelques "OH put*** DE FOUTRE!" bien placés, 1ère, 2è, 3è, 4è, je regarde même pas le compteur mais je suis large au dessus des 200, la ligne droite continue a m'ouvrir ses cuisses la catin!, ok! il est temps de passer en mode Rocco Siffredi!, 5è, je tourne la poignée des gaz et... mais elle s'arrête jamais d’accélérer ou quoi?!, 230, 240, 250, et la une image m'est venu en tête, une de star treck, j'ai dis a voix basse (de toute façon j'entendais plus rien) "Mr Sulu? Vitesse lumière!", je passe la 6è, ma rouge répond au quart de tour, 270, 280, 299 et... "---", plus rien! compteur bridé a 299 "ca y est bordel! mur du son franchit!", mon corps lui est complètement incrusté contre ma meule, j'ose plus bouger d'un poil, mon regard est bloqué sur l'horizon, je sais parfaitement être dans la plus pure illégalité mais dans cet instant de grâce, celui du club des 300, je m'en fous éperdument, le pire? j'étais pas "a toc" sur la poignée des gaz!". Seulement la route devient plus chaotique et encombré, je relâche doucement la pression et la 11 répond gentiment (pour une fois!), je redescend sur terre, 800 mètre plus loin ca tombait bien il-y-avait ma station service favorite, le temps d'aller mettre du coco dans le réservoir et de boire un café tranquillou histoire de remettre mes os en place, j'avais déjà en tête la deuxième partie de mes essais, celui qui compte, les virolos!
Mais ceci mes ami(e)s sera dans le second épisode "D'un Zoolu sur une fusée".
A très vite!
