
Tous a commencer avec une z750 noir ancien modèle.... Pas mal mais pas assez de folie. Quelque mois après Bimmm allez on vend et on passe au nouveau modèle en espérant avoir quelque chose d autre dans les mains.... hélas elle est verte elle est bien équipé mais elle a pas le caractère que je recherche. Bref on revend et on se remet a rechercher un bijou... GSXR, R1, TRIUMPH et DUCATI STREETFIGHTER 848 ....

Au premier regard, je suis sous le charme, avant même de l’avoir essayée. Avec sa robe noir mat et son cadre tubulaire noir, elle est de toute beauté (bon d’accord, j’aime le noir). Esthétiquement, je la trouve très agressive, avec beaucoup d’angles, comme si elle avait été taillée à la serpe. On la sent prête à l’attaque.
La clé est dans le contacteur, la pompe se lance, et j’appuie sur le bouton magique: les deux échappements rassemblés du côté droit laissent entendre un feulement rauque. Rien qu’au bruit, on commence à se douter de ce qui nous attend. La bête tourne au ralenti, j’en profite pour enfiler mon casque et mes gants. Et là, au moment de l’enjamber, la première appréhension surgit: vais-je arriver à toucher le sol une fois en selle? Avec ses 840 mm de hauteur de selle et mon mètre soixante-dix, j’ai un peu peur que l’on ne soit pas très compatible. Mais non, la selle est fine, je touche du bout des pieds. Et en me déhanchant un peu, j’arrive même à mettre un pied à plat sur le sol. Ce qui me rassure en cas de revêtement un peu aléatoire.
Je range la béquille, enclenche la première. Tiens, il n’y a pas de «clong». Bon, ce n’est pas grave. Je lâche lentement l’embrayage, accélère et pars tranquillement les premiers mètres, le temps de trouver mes marques. Premier arrêt au stop: j’effleure le levier de frein, et je m’aperçois que le freinage est très puissant: je m’arrête sans problème, contente de ne pas y être allée trop fort. Personne à l’horizon, et c’est parti. Un grand moment de bonheur s’offre à moi. Sans même m’en rendre compte, je suis déjà à 70km/h dans le village, alors que je n’ai pas eu le temps de passer la seconde. Maintenant, c’est trop tard, et je continue sur ma lancée. D’autant qu’elle en redemande toujours, comme si elle n’avait pas de limites. Je sors du village, deuxième, troisième, un coup d’œil sur le compteur: 130 km/h. Oh la vache! et je n’ai rien senti. Elle ne m’a jamais prise par surprise, pas d’à coups, pas de déploiement de cavalerie intempestif. Tout reste maîtrisable sans peine. Des enchaînements de virages se profilent. Je relâche un peu la poignée de gaz, mais finalement je me dis que j’ai eu tort. Elle est d’une rigidité à toute épreuve. Je la place très facilement sur sa trajectoire, et elle n’en bouge pas. Je me permets alors quelques accélérations en sortie de courbe sans jamais me faire surprendre. Le moteur en demande toujours plus, et moi aussi. Mais tout à coup, une pensée traverse mon esprit. N’aurions-nous pas, par hasard, le système de permis le plus répressif d’Europe? Je ralentis un peu, et tente de traverser le village voisin à 50 km/h. Impossible! Je n’arrive pas à descendre en dessous des 70 km/h. Bon, je croise les orteils qu’il n’y ait pas une boite à images, et je sors de ce piège pour repartir à l’attaque des petites routes viroleuses qui me tendent les bras. A certains endroits le revêtement est loin d’être parfait, et je le ressens directement, la moto n’étant pas très souple. Par contre, elle ne se dandine pas, ne louvoie pas, en un mot, elle ne bouge pas. Et c’est vraiment très sécurisant.
Un petit coup d’œil à l’horloge: il est temps de rentrer, l’essai est finit. Je me fais bouchonner par des voitures , et ce n’est peut-être pas plus mal.
Ducati c'est sa...!!!!!
Voila amoureux tous simplement.
