La saison reprend et s’annonce trépidante. Une saison sous le signe de la compétition en European Bike. Ma toute première saison en course de vitesse (juste fait les 24h de barcelone)
Histoire d’arriver au Mans pas complètement en touriste on est descendu avec le paternel (64 ans et il soude le vilain) du côté d’Alméria pendant 3 jours pour découvrir un circuit où tous les tops pilotes vont s’entrainer. Sur le chemin du retour on s’arrêtera à Aragon avec CBO.
Premier choc : la route ! Mais que c’est loin. Autant de temps que pour aller à Portimao o_O
Deuxième choc : On nous a vanté le climat du sud de l’Espagne. On arrive il fait 2° . On est content comme personne, la semaine précédente entre 13 et 22°, la semaine suivante entre 15 et 24°. Mais comme on est des bretons, on a eu le droit à des températures entre 5 et 14°
Bref je découvre ma moto qui vient d’être révisée avec ouverture du moteur. En gros j’ai un rodage à faire. Selon le préparateur c’est 70 tours. Il me faudra 2 jours de rodage. Je décide de descendre de groupe pour gêner personne, entre la découverte du circuit et le rodage je veux saouler personne. Et en groupe 1 il y a tous les pilotes qui viennent s’entrainer pour les divers championnats. C’est beau et ça roule vite. OUAHHHHHHH
Alors qu’est ce qu’on peut dire du circuit d’Almeria. Et bien en rodage il est marrant.
Y a des virages à l’aveugle, un triple droit, un pif paf de l’enfer, une ligne droite longue comme le décollage d’un avion dans fast and furious, et aussi un gauche devant les stands couillu le caribou
[Youtube]https://www.youtube.com/shorts/QtFF1sqo-F4[/Youtube]
Donc en rodage ça se passe bien, je découvre. Il fait frais, on loupe la première du matin pour éviter de s’en coller une, pas le droit de dépasser les 10000tr / min pendant 70 tours.
A la fin ça commence à être long. Le circuit est ultra abrasif, même en rodage je bouffe du pneu. Un pote qui a un gros rythme change le train complet au bout de 33 tours. 33 fucking TOURS et le train complet. Pfiouuuu ça calme.
Fin du rodage, je change le train l’arrière. Et gaz.
Et là le troisième choc : quand tu ne rodes plus, ba c’est plus le même circuit. Tous les repères sont faux, les virages te sautent à la tronche. Bref c’est un combat. Je ferai 5 sessions en full entre la dernière du 2e jour et toutes celles du 3e jour (hors matin et le froid). Et c’est trop bien. Les temps descendent, je remonte dans le groupe des gens qui roulent vite, et je me permets même de doubler ^^
En somme c’est trop bien. Je prends un pied monstre, j’espérais changer le train complet pour faire la dernière session en balle neuve et essayer de claquer une pendule. Au final je n’aurai pas le temps avec le changement de groupe. Pas grave le plaisir est là.
Je fini en petit 45 en pneus rincés avant et arrière, ideal en petit 44. Y avait moyen de rouler 43 largement en pneus neuf ^^ [Youtube]https://youtu.be/xNVZ-_yqjlY[/Youtube]
Alors Alméria c’est génial, l’orga allemande Bike Promotion par contre c’est juste pas possible. La personne à la réception était agréable quand elle avait envie, mais alors les 2 personnes en charge du technique et du montage des pneus. Opérés du sourire. Ça te ruine pas ton roulage mais disons que moins tu les vois mieux tu te portes. Je sais pas comment ils font pour continuer à faire un job en faisant la tronche comme ça.
Suite à ce roulage au top, avec des top pilotes, on a eu 2 jours OFF et on est remonté sur le circuit d’Aragon. Et bien même constat qu’à Alméria mais en plus froid. La nuit -2 et la journée on a fait une pointe à 11° le premier jour et 9° le deuxième. Et je ne parle même pas du vent glacial.
Alors encore des tops pilotes qui viennent s’entrainer, un gars qui était en wsbk l’année dernière, son fréro qui roule pareil, Baltus qui s’amuse à faire des travers de porc aux freins avec un 10R de 2008 ou 2009. Loic Cresson, Cauchi, Nigon. Bref on se sent tout petit.
Surtout quand tu es normalement en expert et qu’on te dit gentiment que vu le niveau général tu redescends en inter2
Bref le roulage, il meule de folie. Je suis pas en confiance, voir vraiment pas en confiance. Un pote fait un cube virage 2 (j avais fait la même 4 ans plus tôt). Et là c’est le drame, on me redescend en inter1. Je suis garé, je m’amuse pas, la chute de mon pote m’a encore plus refroidit. C’est décidé je ne roule plus le matin. Le matin on arrive il fait 4 degrés et ça monte timidement jusqu’à 6/7 degré en fin de matinée, pour finale claquer un magnifique 9/10° avec un vent de dingue qui te gèle le cul.
Alors moi j’ai peur mais les top pilotes, eux, c’est détendu. Vu le rythme affiché les pneus sont en température tout le tps. Et vas y que je te claque un 1.55 par 6°. Des extraterrestres.
J’augmente un peu le rythme le deuxième jour pour rouler avec les copains, et en étant bcp sur la retenue j’arrive à égaler mon record d’il y a qq années. C’est la moto qui fait tout c’est pas moi.
[Youtube]https://youtu.be/x1HVhKyobEY[/Youtube]
On quitte Aragon congelé mais heureux d’avoir ramener les mobylettes entières à la maison (je parle du papou et de moi) et ça lance la saison d’une bien belle manière.
En espérant avoir du beau temps pour la première épreuve au mans.
petit aparté : jusqu’à l’année dernière en Dunlop KR, je découvre les Pirelli SBK cette année. Alors l’avant est insoudable, c’est dingue le feeling sur le train avant et la vivacité qui va avec. Par contre ça fond comme neige au soleil. Hâte de tester ça au mans, que je connais bien ou à magny cours. Les chronos vont descendre, entre les pneus et les roues que je vais trouver en european.
Objectif : rattraper un pote
