Ducati Monster 1200 S : Un pas en avant technologique
Renouveler une icône comme la Monster est un exercice délicat. En réussissant la transition technologique tout en préservant l’ADN de sa protégée, Ducati a su trouver le juste équilibre. La légende peut continuer.
Certes les codes génétiques sont là : poitrail gonflé tel un taureau de combat, nez de bouledogue, arrière tronqué, grosse fourche et gros moteur suspendu à un treillis de tubes d’acier plus costauds que jamais. Le Monstre bolognais est immédiatement reconnaissable, comme inchangé depuis 22 ans. Et pourtant, tout au contraire a changé sur ce millésime.
Impossible de rester de marbre devant la Monster 1200. Quelle gueule ! Surtout dans cette version S équipée, en plus des freins et éléments de suspensions haut de gamme, de jantes en alu forgé à trois doubles branches en Y et d’un garde-boue avant carbone. Elle en jette comme jamais.
En faible ouverture des gaz, l’accélérateur montre un jeu qui nuit à la précision de conduite. Heureusement cela ne sera plus sensible par la suite. Autre trait de comportement plus impactant celui-là, le manque de souplesse à bas régime. Quand le twin descend sous les 2500 tr/mn, il vous montre vite sa mauvaise humeur par quelques cognements peu mélodieux. Il faut dire que Ducati, qui nous a pondu un tableau de bord magnifique avec toutes les infos possibles et imaginables, a inexplicablement omis l’affichage du rapport engagé.
Après le mode Urban qui bride la puissance à 100 ch et laisse l’ABS et le DTC intervenir au moindre écart de conduite, le mode touring redonne une réponse plus directe, les 145 ch initiaux (135 sur la Monster standard) tout en réduisant l’intrusion des aides électroniques. Il est bien sûr possible de personnaliser ses propres réglages et de les garder en mémoire tant qu’on ne revient pas manuellement aux réglages par défaut.
La 1200 envoie la sauce. Et fort. Assez pour sauter d’un virage au suivant en cherchant à soigner ses différentes phases de pilotage. Car on ne conduit pas l’esprit ailleurs sur la Monster. Malgré l’efficacité de l’électronique. Ce roadster turbulent à l’ADN sportif déclaré accapare l’esprit. Et pas que par ses pétarades sonores à la décélération. Son agilité est bluffante.
Le frein avant aide bien à aller vite (bah oui) grâce à son feeling et sa puissance parfaitement dosée, souvent d’un simple doigt. Mais on déplore l’inefficacité de l’arrière, totalement transparent à l’usage.
Le verdict de notre essayeur : bonne nouvelle, la Monster 1200 est une… Monster ! Et c’est même la plus homogène de la saga. Ducati l’a voulue plus accessible avec une position de conduite plus tolérante et des aides à la conduite qui rassurent. Le potentiel est là, l’efficacité aussi, la puissance importante mais maitrisable.
L’essai complet de la Ducati Monster 1200 S à retrouver dans le numéro 2086 de Moto Journal, en kiosques jeudi 20 février 2014.
Le châssis est effectivement excellent, mais soyons honnêtes : le rayon de braquage est lamentable, non?dico_2 a écrit : 2- M12 : pour l'agilité du cadre
J'avais vu leur premier test avec juste la tuono, la speed triple et la ktm, content qu'ils aient maintenant englobé les autres. Dommage aussi effectivement qu'ils n'aient pas pris la monster 1200 s et ses 10ch supplémentaires... J'aurais préféré aussi un 0-200 dans la mesure de performance que je trouve plus parlante que le 0-100 où la plupart des grosses motos sont dans les mêmes temps.Cedetchlo a écrit :Salut je viens de trouver sur le web un test compati entre la Monster 1200, la bm s 1000r, la speed triple R, la super duke 1290, la tuno v4, et la z1000.[...]
laurent81 a écrit : perso je préfère me la péter à un bar [....] c'est moins dangereux et ca coute moins cher.
