Sujet : Re: [2010/2011] Le topic des passionnés de MotoGP, Moto2, SBK...
jeu. 24 mars 11 01:05
Message
par paul » jeu. 24 mars 11 01:05
mais n'oubliez pas que les autres ne vont pas rester sur place non plus.
alors ça sera vraiment très très dur.
à lire
La Ducati 800, cette dévoreuse de champions
L'image est saisissante. Courbatu, Valentino Rossi rejoint son stand, où il est accueilli comme un héros. On a l'impression de revoir ces images des mineurs chiliens, qui retrouvaient le jour après tant de temps passé dans la nuit. Il fait d'ailleurs nuit depuis longtemps sur le circuit de Losail. Il y a longtemps, aussi, que Casey Stoner savoure son triomphe. Son double triomphe. Car lui, il sait. Il sait ce que vient de vivre Rossi, cet adversaire avec lequel il n'a jamais échangé grand-chose. Même plus rien du tout depuis que les deux hommes ont entamé bataille dans les médias, par des phrases assassines. Il sait, Casey Stoner, ce que signifie terminer une course avec une Ducati Desmosedici 800, lui qui s'est imposé à 23 reprises avec cette bête de course, qui ne semble domptable que par lui. Rossi fêté en héros? Il vient de terminer septième du premier GP de la saison. Surtout, il a survécu.
Des chiffres vérité
Depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation en 2007 - la cylindrée des moteurs MotoGP a alors passé de 1000 à 800 cm3, règlement qui sera revu, avec un retour au litre de cylindrée, en 2012 -, Ducati a remporté 24 succès. Vingt-trois avec Casey Stoner. Un avec Loris Capirossi: «Et encore, il faut se rappeler les conditions: c'était le GP du Japon 2007, Stoner devait y assurer une place dans le top 6 pour être couronné champion du monde par anticipation, et il faisait un temps de chien.» L'homme qui parle, c'est Carlo Pernat. Le découvreur de Max Biaggi, puis de Valentino Rossi. Le manager actuel de Capirossi, de Marco Simoncelli et d'Alex De Angelis: «Avec la Ducati 800, il faut tenter de maîtriser le moteur, pas la moto. Soit tu tombes amoureux immédiatement de ce comportement fougueux, soit tu n'y arrives jamais.»
Les exemples sont légion, de ces pilotes qui s'y sont cassé les dents. Et parfois plus: Sete Gibernau, Marco Melandri, Nicky Hayden (9e dimanche). Valentino Rossi? «Je me rappelle très bien de ses premiers essais à Valence, en novembre dernier. Le soir, Valentino était blanc. Il m'avait demandé: «Mais, Carlo, c'est vraiment ça?» J'avais dû dire oui.»
Une mission: tenir
Diminué physiquement - opération de cette satanée épaule droite, qui avait subi des dommages importants il y a tout juste une année lors d'un entraînement de motocross -, Valentino Rossi est-il, cette fois, au-devant d'une mission impossible? «Un nouveau châssis est essayé ces derniers jours à Estoril, je ne suis pas sûr que cela suffira. Alors, pour Rossi, la mission est simple: il doit survivre cette année, car l'an prochain, avec le retour à la cylindrée de 1000 cm3, les choses seront totalement différentes», poursuit Carlo Pernat.
Survivre, le mot semble terrible. Mais alors, comment faisait Casey Stoner pour maîtriser ce pur-sang trop généreux? «C'est ce que je disais plus tôt, il est le seul à en être tombé amoureux. Car c'est une moto sans tête, et il lui faut un compagnon qui lui ressemble.» Pardon, Carlo? «Un type qui se marie à 18 ans avec sa première petite amie, qui n'a connu qu'une femme dans sa vie, je me demande bien s'il est totalement normal.» Aïe! Mais où donc Valentino Rossi est-il allé se fourrer? «Attention, surdoué comme il l'est, il peut venir à bout de la bête. C'est en tous les cas le seul capable de le faire; car si on essayait de mettre Pedrosa sur la Ducati 800, après deux tours il faudrait aller le retrouver au centre médical.» Carlo Pernat a dit. Avec les termes crus qu'il n'a jamais gardés pour lui. Rossi est averti.