[ESSAIS] FZ8, MT09, Z750, SF848, F3, B3

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tchemi
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Sujet : [ESSAIS] FZ8, MT09, Z750, SF848, F3, B3

mer. 3 juin 15 22:51

Salut à tous,

Sympa le sujet sur les essais. Ca tombe bien, j'avais des résumés sur le forum de mon ancien véhicule (une boite à 4 roues). Du coup, je vous fait juste un petit copier/coller.
Les essais datent d'il y a presque un an par contre mais bon, les sensations c'est ce qui compte :) Vous comprendrez en lisant tout ça pourquoi j'ai atterri ici ^^

Aujourd'hui, journée portes ouvertes avec essais.

Yamaha FZ8 ABS :

Ressemble beaucoup au bandit dans sa physionomie. Un roadster Japonais. Un 4pattes. Pépère sous les 6000, une autre moto ensuite Wink Les cales pieds et les pédales sont hyper larges, tou comme le réservoir. Difficile de trouver une place confortable sur la selle très penchée vers l'avant et très inconfortable. Une fois que vous avez rangé vos boules dans votre bas ventre vous pouvez espérer trouver une place à peu près correcte mais ne comptez pas faire de la route comme ça. Selle confort bagster obligatoire ! Sinon, les commandes sont très intuitives et bien placées. Les rétros offrent une vue imprenable sur... vos pectoraux... Aucune vibration, un son sympa passé 6000 tr, un selecteur de boite tip top (dommage que l'embrayage soit à câble) et un freinage de malade. Effleurez à peine la poignée de droite et vous êtes déjà arrêté. Ajoutez un ABS efficace et une pédale arrière dure et répondante. Freinage tip top. La boite est bien étagée, le moteur très souple. On peut être en ville en 6 à 50 ou bien rouler 30 minutes sans jamais dépasser la 3ème. Niveau comportement, on se rapproche d'une Z, on conduit surtout avec les bras. Étonnamment, le fait d'appuyer sur les cales pieds ou pousser avec les genoux n'a presque aucun effet sur la moto une fois passé les 50 km/h. Ca reste une bonne bécanne qui ne déroute pas et vaut sa réputation. Je pense qu'avec quelques accessoires et un peu d'habitude, ça devient une très bonne moto pour le quotidien.

Yamaha MT09 :

La nouvelle star de chez Yam. D'après le patron de la concess, LE truc qui tape et qui envoie dès le bas du compte tour. Bon... Les commandes sont à chi*r déjà. Démarreur couplé au coupe-circuit, un cligno collé au klaxon qui donne l'impression qu'il va casser au bout de 3 fois, une commande de warning côté droit sous le pouce (j'ai mis un coup de gaz sans faire exprès en l'actionnant). Pour ce qui est de la conduite, le guidon est trop droit et les poignées donnent très vite des douleurs sur la paume des mains. La selle est un peu plus confortable que sur le FZ mais les pieds sont super loins derrière les fesses. Les grands gabarits comme moi oublieront très vite le réservoir et iront foutre leures fesses au fond de la selle. Sur la route comme en ville... un cauchemar ! Un accélérateur hyper sensible et très dur à doser, des changements de rapports incessants qui au bout de 10 minutes déjà donnent mal à la main gauche. Quelques vibrations en bas du compte tour et surtout, un moteur qui n'a rien d'extra. Il ne pousse pas plus fort que le FZ, il faut tout de même aller chercher les tours pour avoir de la patate. Le guidon super droit et les cales pieds très reculés m'ont donnés mal au dos au bout de 20 minutes. En ville, les vibrations et les commandes passables n'ont font pas une bonne copine. Dommage que tout ça plombent un comportement joueur et une bonne maniabilité. Petit plus, le compteur très lisible et l'indicateur de rapport engagé.

Quel bonheur de retrouver son bandit derrière ça !!!

Kawasaki Z750 :

C'est une vielle brêle, celle de mon pote motard qui m'a entraîné dans cette aventure. Je n'avais pas aimé la Z la première fois que je l'avais essayée mais finalement, c'est une bonne bécane. Comme le bandit, on a l'impression que ya pas de frein. Sinon, ça se conduit tout seul, on est bien installé. Pour une moto de 100 000 bornes (oui oui) elle offre de sacrée prestations. Très agréable en ville car super maniable et ça envoie bien sur les ptites routes mal grès quelques vibrations.

Ducati StreetFighter 848 :

L'essai de la journée, la révélation ! Rien que le nom, Streetfighter... On comprends que ça va envoyer du lourd. Avant même d'essayer la moto, on la regarde, on se pose des questions. On se dit qu'on est devant une machine assez élitiste, interdite au débutants. On imagine alors en voyant la selle plate de 3 mm d'épaisseur qu'on va douiller. On se demande comment vont être les commandes, le comportement, et le vendeur histoire de ne pas me rassurer me dit "tu vas voir t'es vachement sur les poignets".
Pour info, Chez Yam ce sont 2 gendarmes qui nous accompagnaient pour le parcours. Il commencent l'essai par un petit speech sur la sécurité toussa... Ils finissent par dire, aujourd'hui exceptionnellement, vous pouvez envoyer. Chez Ducat' on ne nous le précise pas. Comme si c'était évident que si on était là, c'était qu'on allait ouvrir en grand Very Happy
Le "bi" a l’avantage de proposer une moto fine. On s’asseoir facilement sur la selle et là, ô miracle, on est super bien installé. Les genoux tombent pile dans les creux sous le réservoir, le guidon et au top, les cales pieds assez bas et bien droits sous les fesses. Reste ce satané pot trop proche du cale pied droit. Du coup le talon est posé sur le pot et le pied est en travers. défaut constaté sur la monster 1200 et le diavel. Au démarrage, beaucoup de vibrations dans le bas du compte tour, une moto qui cale facilement si on ne met pas un peu de gaz au démarrage mais un accélérateur très doux et facile à doser. Le sélecteur est très dur mais très précis. Il devient doux lorsqu'il s'agit de monter de rapport. (Petite parenthèse, mon pote essayait la monster 1200 et part devant moi. Au premier feu, en pente, on démarre et j'envoi les gaz. J'entends un "brooooaaaaaaap brohoooooaaaaaaaap, broooo". Je me dis ho put*in c'est une boite auto ?? ha non , c'est le bruit du monster devant O_O Ce barouf !!!). Oubliez la SF en ville, les vibrations sont omniprésentes et on hésites à envoyer du gaz en 3 ou 4 en sortie de rond point tellement ça tremble. A côté de ça, on notera une première agréable et un passage, 2nde -> première, très doux sans trop de frein moteur. Pourtant du frein moteur elle en a. Mais ce qu'elle a surtout, c'est de l'accélération moteur !
Quel panard ! Autant vous le dire tout de suite, le reste de l'essai a été pas plus fort qu'à fond. Un moteur qui balance tout de suite et jusqu'au rupteur. Un petit 200 en 5ième, des reprises de malade, une patate d'enfer. Confort royal en conduite soutenue, des freins impecs et surtout, un moteur qui envoie du lourd (ha, je l'ai déjà dit). On lui trouve quelques défaut les 5 ou 10 premières minutes en ville et ensuite, ça devient la moto qu'on veut acheter. On serait près à souffrir tous les jours en ville pour pouvoir en profiter sur route. Un chassis de malade qui bouge pas, que soit en tangage ou dans les courbes. Cette bécane est faite pour envoyer du watt et faire un lien direct entre le poignet droit et les zygomatiques. Rien à redire sur la position de conduite. Certes, à déconseiller aux débutants et à ceux qui tiennent à leurs points sur le permis. Il faut savoir être sage et relâcher les gaz. il faut savoir se servir des genoux, mettre le c*l au bon endroit etc... On se rapproche de la conduite d'une hyper sport. Mais surtout, quel moteur !!!!!

Difficile de reprendre la didi après ça ^^. Expérience que je recommande à tout motard voulant essayer un jour une bécane de pur plaisir.

Vala vala.

Bon alors, comme promis, petit retour sur les essais de la F3 800 et du brutale 800. (de la part d'un vaillant traîne la teub ^^)

Avant tout, on est face à des bécannes qui ont de la gueule, ya pas à tortiller. Rien que de passer en ville, même au ralentis, les têtes se tournent. On aime, on aime pas qu'on nous regarde, mais de toute manière, avec les Z on est habitué. Au premiers abords, tout parait sublime sur la moto. C'est truffé de détails, des grilles d'aérations pour cacher les moindres creux, une belle peinture, de beaux étriers, un monobras et une jante vraiment sympas. Le problème avec ces motos, c'est qu'elles sont tellement belles qu'on pose l'oœil partout, on devient critique, et on reproche le garde-boue avant en plastique d'origine (version carbone dispo en option), le vide sous le guidon qui fait apparaître les branchements du phare, les rétros inutiles en plastique (si, il servent à intégrer les clignos Very Happy ). C'est sur, pour proposer une telle machine à ce prix, il a fallut faire des économies sur le superflux. La moto n'en reste pas moins une franche réussite.

Contact, moteur, ça tourne.
Bwaaaaaaah, quel barrouff au ralentis. J'ai entendu dire que le 3 pattes de MV faisait un bruit de casserolle ou de 4 cylindre au ralentis. Bah moi je trouve pas. On s'entend à peine parler et le son est très rugueux, très grave. "Et c'est d'origine !!" insiste le concess'. En mode normal, ce bruit va se transformer en son de tracteur à faibles allures. Passé 5000 tours, on retrouve un son unique qui n'est pas celui d'un 4 pattes, ni celui d'un bi, ni le sifflement d'une triumph. Ca monte tout doucement dans les aigus mais honnêtement je crois que le mieux pour décrire ce son, c'est "viril" !

Allez hop, on grimpe sur la bête. Je devrais dire, la bestiole. Ya pas grand chose sous les fesses, ni entre les cuisses. On à l'impression de grimper sur une moto d'enfant (ok, je fais 1m83 mais quand même). Même si le corps est clairement basculé en avant, on voit à peine la bulle et on a l'impression de survoler la route, sans la voire, mais avec le buste hyper exposé. Tellement exposé que je me suis pris 2 abeilles (dont une venue mourir dans mon dos après être passée par le col du blouson) durant l'essai. Les dix premières minutes, on cherche la position qui va bien. On sert à fond les jambes puis on essaie de mettre tout le poids sur les poignets. Pas facile de bien se trouver. 2 creux sont prévus dans le reservoir pour y caller les genoux, mais quand on est grand comme moi, c'est sur le tube du cadre que viendront se caller les rotules. Au final, passé ces dix premières minutes et une fois qu'on a roulé un peu, on se trouve à l'aise, on trouve naturellement le bon compromis, la bonne position et c'est sans y penser qu'on se trouve à l'aise. Petit problème tout de même, impossible même en ville de prendre une position relachée pour se détendre. Il faudra impérativement attendre le feux rouge pour se redresser. Au passage, la moto est très basse. Dommage car en ville, la diva est une vraie crème. les commandes sont hyper douces. l'accélérateur est doux, l'embrayage aussi. Le frein est progressif et ne piège pas, le selecteur docile (mal grès un point mort difficile à trouver). On se faufile facilement entre les voitures, les démarrages sont très très doux. Par contre, n'essayez pas de démarrer sans accélérer comme avec un 4 pattes. Il faut absolument un bon coup de gaz pour ne pas caler. Les commandes sont intelligemment placées, ainsi, impossible de klaxxoner en cherchant les clignos, comme c'est le cas sur les Japonnaises. Et les clignos font un petit "click" discret mais qui permet de savoir qu'on vient de les enclencher. Dommage que le voyant des clignos soit sur la droite du compteur, on ne sait jamais si on a mis à gauche ou à droite. Les infos sur le compteur sont très tassées mais il reste plus lisible que celui de la streetfighter. Notons aussi qu'on peut quasiment faire du sur place sans poser les pieds par terre. La moto est très légère et se manie comme un petit vélo. Dommage qu'on ressente autant les vibrations du moteur dans les poignées.

Une fois qu'on quitte la ville, on passe aux choses sérieuses. Contrairement à tous les tests que j'ai pu lire sur le net, j'ai trouvé cette moto hyper facile à emmener. Si ce n'est, ne comptez pas trop sur les coups de guidons, utilisez vos jambes et votre bassin pour la faire pencher. Mais quand on à déjà cette habitude , ça penche tout seul. On peut rentrer dans les virages la main sur les freins, ca bouge vraiment pas. D'ailleurs j'ai trouvé les suspensions assez souples, agréables et efficaces (réglages d'usine). La moto est presque confortable, si ce n'est cette selle d'origine glissante qui vous envoie vers l'avant à chaque bosse. A son guidon, on a vite fait de se croire sur circuit. Vous avez toujours galéré à trouver la bonne position pour sortir le genou ? Vous hésitez à sortir le pied par peur qu'il frotte par terre, vous avez regardé 10 vidéos sur "comment faire un beau déhanché" ? Oubliez tout ça ! Le virage arrive, sortez le c*l de la selle, regardez au loin la sortie de virage, penchez et régalez vous.
Ya pas à chi*r, c'est une sportive, et c'est en conduisant sportivement q'elle est agréable. Je dirais même qu'on se régale.

Bon, ya un truc important dont j'ai pas encore parlé je crois... Ha oui, le bouilloir.
Alors bon, c'est une version française, 106 ch et bridée également au niveau du régime. Ca fait bizarre la première fois. On regarde le compteur, ok je suis à 8000 tours, le compteur affiche 18000, ya de la marge, GAAAAZZZ et....BrrBrrBrrBrr Rupteur à 12000 tours O.O Et oui, c'est très frustrant. Heureusement, le shifter peut faire oublier ça. C'est tout simplement impressionnant, ça n'a rien à voir avec les boites auto des voitures qui distillent une accélération constante et (presque) sans à-coups. Poignée de droite à fond et à chaque chatouille du pied gauche, c'est comme si une équipe de foot toute entière venait vous tirer un penalty dans le derche. Comment ont-ils fait pour que l'accélération semble de plus en plus puissante alors qu'on monte les rapports ?? Le concessionnaire m'a avoué avoir ressentit la même chose. C'est franchement génial ce truc. En mode normal, le moteur est très doux en bas des tours et il ne faut vraiment pas hésiter à tourner la poignée pour partir, même en première. Un truc agassant, c'est qu'il est presque impossible de garder la moto sur ses gaz en première ou en deuxième, ca donne des petits à-coups, ça accélère légèrement puis sa relache. Franchement pas cool dans les grandes courbes, ni dans les ronds points d'ailleurs. Ronds points qu'il faudra s'habituer à prendre moteur débrayé, comme sur le streetfighter. Passé en mode course, je n'ai pas réussi à sentir de grosse différence puis que c'était un essai routier et non sur circuit. Le rupteur n'est pas plus haut, cependant, les accélérations sont plus convaincantes en bas du compte tour.
A la fin de cet essai d'une demi heure en vallée de chevreuse (faut pas déconner hein, tant qu'à faire, autant se faire plaisir sur de belles routes) j'avais un sentiment en ramenant la moto à la concession. J'aurais bien prolongé la balade :')

Ensuite, plutôt que d'essayer la même en 675, j'ai préféré essayer le brutale pour voir à quoi ressemble un roadster chez MV.
Côté position de conduite, bon bah, on est sur un roadster hein, on se sent comme à la maison, assis bien droit. On se sent à peu près pareil que sur un SF ou un MT09 ou un Z (une kawette cette fois ^^). Pas de gros dépaysement, même moteur, mêmes commandes et même compteur que la F3. Même moteur, quoi que. La brutale dispose de la dernière mise à jour informatique du constructeur. Oubliez donc les à-coups et le creux en bas, ce moteur peut être emmené façon pépère. Il sait aussi être souple et agréable ! Je n'ai pas réussi à le remarquer sur la F3, mais sur le brutale on sent bien la différence de patate passé les 8000 tours. On nottera aussi un moteur qui n'a presque pas de frein moteur passé 5000 tours. Et c'est très agréable de pouvoir lacher les gaz d'un coups sans que ça mette un gros coup de frein moteur, les passagers apprécieront.
Par contre, je n'ai pas aimé la roue avant qui se lève toute seule en seconde et troisième gaz à fond. J'ai surtout pas aimé quand à 180 en 5ième, essorage à fond, une toute chiotte bosse à fait décoller la roue de 10 centimètres environ. Il a fallut que je coupe carrement les gaz pour la faire retomber et arrêter le léger guidonnage. En tirant à fond dans la brêle, je me suis fait surprendre alors que je n'ai même pas atteint les vitesses de la f3 en mode balade (210 compteur en 5 sans trop tirer les rapports). Je n'ai pas trop aimé non plus la selle en toile cirée et le reservoir lisse de chaque côté. Vous pouvez serrer les cuisses autant que vous voudrez, c'est les bijoux de familles qui finiront par arrêter votre glisse en avant sur les vrais freinages. Vous pouvez aussi compenser en poussant sur les bras mais attention, le c*l lève facilement aussi ^^.
Au final, les motos de cascadeur c'est pas trop mon truc, et puis je me suis souvenu qu'en lachant la F3 je m'était dit que je repartirais bien pour un tour, pas avec la brutale.

Au final j'ai préféré la streetfighter à la brutale, pour sa position de conduite quasi-parfaite pour moi, son moteur plus caractériel, le chassis plus rassurant et son style.
Maintenant, entre la F3 et la SF, même si on est devant deux motos assez différentes, c'est le côté finance qui pourrait trancher. L'entretien, les pièces, la personalisation, la concession aussi ça compte, l'assurance...


Voila, en espérant que ça vous ai plu. Et comme vous l'aurez compris, au final j'ai choisi la Streetfighter :)

Grand Schtroumpf
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Votre Ducati : 1200 Diavel AMG
Votre 2ème Ducati (optionnel) : 1100 Streetfighter V4 S

Sujet : Re: [ESSAIS] FZ8, MT09, Z750, SF848, F3, B3

jeu. 4 juin 15 08:15

Un grand MERCI pour ce retour d'essais :pouce:

Et puis l'histoire finie bien :D

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