Je me prénomme Franck-Sébastien (oui, c'est zarb, je sais, mais promis, je ne fais pas de dédoublement de personnalité), quadra depuis quelques semaines, alors je m’intéresse à Ducati
Plus sérieusement, après avoir parcouru votre forum pour recouper des témoignages et impressions, je me permets de venir squatter quelques pixels d'écrans, en béotien des bicylindres en L.
Pour faire vite sur mon passif m'amenant à un tel masochisme, j'aime bien les constructeurs qui ne font pas comme les autres.
Avec un peu plus de détails du CV de l'andouille sus-prénomé, un virus non encore correctement identifié s'est insinué dans les années 90. ado, mon scoot' était un Aprilia (Rally: et je n'étais pas le dernier à aller sillonner au sens propre du terme les petits chemins et jachères: "y'a des crampons, c'est que ça doit être fait pour"). Franchement, je ne remercie pas le manque de vigilance du corps médical qui a pu me croiser, tant le symptôme ne ressemblait pas tant que ça à une grippe!
Bref, la réforme de 1996 me permet de sauter l'étape du 80cm3, pour aller pour les 6 années suivantes sur une 125TDR... machine qui elle aussi a connu les sentiers poitevins... pour finir, un peu moins de 7 ans plus tard, la moitié droite arrachée (et 8% d'ITT sur la jambe droite, encore un symptôme mal détectée: ne pas se désinscrire de la moto-école après ça?) suite à un évitement Pte d'Auteuil.
2004, le nouveau petit tampon rond apposé sur le papier rose, je me suis offert mon premier grokub, que j'ai toujours: une Triumph 900 Sprint Sport.
Oui, ce virus a le don d'agacer, pour passer pile poil sous les écrans radar des réformes chavalo-castratrices.
Et toujours pas de mise en quarantaine.
Pourtant, avoir envie de commencer avec une enclume sur laquelle il manque un cylindre (ou bien il y en a un en rab') c'est pas net, non? Bah oui, à l'époque, il n'y avait que les rosebeef pour ressortir une telle architecture moteur. Depuis, ça s'est vu que c'est quand même pas mal dans une moto... et même dans les bagnoles où on a tendance à remplacer un cylindre par un turbo, mais bon, passons.
Et puis, alors que j'étais en train de déterrer un vieux 125TDR Lightburner au sens propre du terme (abandonnée dans un jardin), un voisin italien (ahhhhhh!!!! Mais c'est lui le patient Zéro! Ca y est Professeur, je le tiens!) me tient la patte à discuter de la moto de son fils, un truc plus gros mais vaguement semblable au truc que je bricolais, qu'elle l'encombrait dans son garage parce que retour de vol et il ne roule plus avec, blablabla... bref, je sens un coup, la contamination continue et je ramène en poussant jusqu'à chez moi (avec les pneus à plat, je vous promet que le moindre vélomoteur donne l'impression de pousser une Goldwing) un 4ème cylindre. Un chouilla plus gros, un 650 Dominator.
Ouai mais ça, c'est pas un symptôme, c'est pas atypique ça, vous me direz!
Pas faux.
Sauf que l'année qui a suivi, je ne sais pas comment elle a fait, mais cette Dom' m'a trainé jusque dans le parc fermé du 50è rallye de la Sarthe.
Bref, là, ça y est, je me suis retrouvé en quarantaine des frappés du cylindre.
Avec, devant moi, d'autres motoculteurs qui doublent au chrono des Tuono, et derrière moi, un mentor d'exception, le couronès-vérolé parmi les dingues, même si il n'est "que" le chevalier de Groland. Mais avec un R1 monté d'un guidon droit, et un équipement non identifié (enfin si, le Talent) donnant tord aux Newton et autres Einstein.
Aujourd'hui, les symptômes sont estompés. Je n'ai plus arrondi mes gommards au Vigeant, Carole, ou au Mas du Clos (lui, de toute façon, il a été réouvert pour les motos?) depuis plus de 8 ans, la Dom' ne démarre plus (la FFM n'en veut plus depuis 2010 de toute façon, car il n'est plus autorisé de changer la taille des pneus en CFRR... et pas moyen de remettre le 90/90-21 d'origine: même les VTT "fatty" ont des pneus avant plus larges!)
Je ne fais plus d'essais (j'ai eu le plaisir de produire quelques lignes dans 2 canards, et ne suis plus dans un club moto) non plus. Juste de la balade.
en vrai?
Nan mais sérieux, je n'en peux plus de ne plus rouler: la donf' roule, oui, mais soit je me relance dans d'importants travaux, soit je passe à plus récent. Surtout que, en ce moment, je fais beaucoup de kilomètres (130/jour pour aller bosser), et elle approche les 150.000km, ce n'est pas raisonnable...
Donc, je me remets à la page de l'actu moto.
Et, grosse question existentielle: on fait quoi maintenant?
- j'aime pô les SUV, même si j'ai vu des arsouilleurs dingues avec du Tiger ou de la 1250GS.
- le seul roadster sur lequel je n'ai pas eu l'impression de faire le toutou qui fait le beau (la Triumph est TRES longue. C'est la 900 Dayto demi carénée à peine réaménagée, il fallait écouler les stocks lors de la sortie de la T595. Donc, bracelets à peine relevés et réservoir de 25 litres tout en longueur. Un rosebeef, c'est plus long qu'un sushi, hein!) a été la Superduke. Donc, bof bof les guidons droits.
- Les supermot', à la rigueur, j'en ai encore un sur le parking, même si les récents sont 2 fois plus puissants. Mais celui-là, il ne craint rien (et a un kick, ça fait plus viril, na!)
Et le cahier des charges:
- je veux un truc joueur. Pas un truc qui envoie >200 poneys qu'il faut encadrer d'une demi douzaine de béquilles électroniques. Même si j'ai bien conscience que c'est quand même top d'avoir toutes ces aides pour le quotidien.
- je veux un truc qui me fait gueuler "youhouuuuuu" dans le casque même à des vitesses motardement raisonnables. En d'autres termes, pas de petits 4 pattes, je trouve ça beaucoup trop dangereux. Pour un peu de sensations, faut souder, et pendant que l'aiguille du compte-tours (ah oups, on dit baragraphe maintenant) grimpe, l'autre aussi... bref, un truc pas linéaire, qui a de la vie
Pourquoi ne pas rester sur de la routière-sportive? Parce que même si j'ai l'habitude d'arsuouiller avec une machine lourde et longue, on vient d'offrir à ma compagne le permis moto. Du coup, je m'offre au passage la possibilité de partir sur un truc moins polyvalent.
En gros, pour faire simple, l'annonce de l'Aprilia RS660 m'a fait prendre conscience que, en fait, je veux ce qu'on appelait au siècle dernier une supersport. Les sportives moins extrêmes que les "flagships", mais fun et plus accessibles. Et pour la vie malgré les injecteurs, et l'agilité, 2 ou 3 pattes.
Et?
Bah ça n'existe plus, non?
Si?
Mais mais mais, fût un temps, en plus d'être une case marketing, c'était pas un nom de meule ça?
Sans blague, ça existe encore chez Ducati?
...
Et me voilà
Bref, comme vous pouvez le voir, je suis une pipelette (comme tout passionné, non?) qui n'a aucun à priori et donc, se permet beaucoup de dérision (de toute façon, quand on roule en donf' carbus, on n'a pas le choix, mes potes l'avait surnommée le Panzer Kuntz) j'espère ne pas avoir vexé qui que ce soit!
Coté culture italienne, par le passé, j'avais essayé un 1000SS-DS, et fait un essai presse du Multistrada 620ie (et passager d'un ST3 que j'ai trouvé très agréable).
Par le présent, c'est à dire vendredi et samedi dernier, une Panigale V2 et une Supersport S. Oui, dans cet ordre pas logique, mais ça s'est présenté comme ça.
Et depuis, bah, je me pose beaucoup de questions, car la V2, c'est le Yuhang du virus moto: je n'arrive plus à me la sortir de la tête.
La SS est moins cher, vivante dans les tours, plus légère, plus facile, plus économique (coût d'usage, assurance). Du coup, soit je fais gaffe à mon portefeuille, soit je fais gaffe à ma peau. Car même si je n'ai pas vu ma vitesse sur la V2, je sais que je n'ai pas osé engager autant que je l'ai fait avec la SS. Bref, la plus sportive est, pour moi, la moins dangereuse. Reste que un projet immo m'empêche de signer de suite le bon de commande, il me faut partir sur une occasion... affaire à suivre!
Bonne route, les "Corsés" !
