Essai de la presse et du net

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Grand Schtroumpf
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Sujet : Essai de la presse et du net

sam. 18 févr. 17 12:04

C'est parti !

http://www.moto-station.com/article1750 ... 939-s.html
C'est sur le circuit de Monteblanco, près de Séville en Espagne, que Ducati a convié la presse internationale à l'essai de sa nouvelle machine. Sacrée plus belle moto du salon de Milan par la presse italienne fin 2016 et 3ème nouveauté 2017 par les lecteurs de moto-station.com, la SuperSport 939 2017 est assurément une belle machine, surtout dans sa version S en blanc nacré et jantes rouges ! Au programme, de la route le matin sur la version standard (lieu auquel se destine principalement cette moto) et du circuit l'après-midi, histoire de mette à mal la version S et ses suspensions Öhlins. Ça promet une belle journée, d'autant que le mercure est annoncé pour une vingtaine de degrés.

Une greffe naturelle
Parmi toutes les Ducati alignées, je cherche celle qui m'a été attribuée, et en fait le tour. La ligne est racée et fait penser aux modèles Hypersport de la marque avec bon nombre de rappel aux fameuses Panigale bien sûr, à commencer par le bloc optique. De côté, le monobras aussi rappelle les frangines énervées mais la selle visiblement basse et d'un seul bloc et surtout les grands déports de guidons bracelets augurent une ergonomie cohérente pour la route. Bien que l'on pourrait qualifier la Supersport de Monster avec un carénage intégral, la greffe a très bien pris et outre l'ajout de cet élément, l'électronique (cartographie d'injection en tête) a été revue pour coller à la mission sportive de la moto. Il manque cependant quelques retours de carénage au niveau des jambes pour parfaire le tableau.
Première bonne impression en prenant place sur la confortable selle : malgré sa hauteur de 810 mm (en standard), celle-là permet à un pilote de taille moyenne de bien poser les pieds à plat au sol (des versions hautes et basses de +/- 25mm sont disponibles en option) et comme le twin se montre relativement étroit à l'entre jambes, l'accessibilité de la moto reste bonne. Même chose coté demi-guidons : nul besoin d'aller les chercher loin et en avant, ils tombent naturellement sous les mains, le buste est peu incliné et l'appui sur les poignets très modéré. Plusieurs heures de route à bord de cette fougueuse italienne ne devraient donc pas trop fatiguer le conducteur, même si les jambes se voient assez repliées. A l'arrêt, la sonorité typique se fait entendre, assez rauque sans trop ferrailler. Mais ça crépite toujours sur les coups de gaz rageurs à l'échappement... et heureusement !

Simplement facile
Enfin, notre joyeuse troupe d'essayeurs se lance à l'assaut des petites routes sinueuses et parfaitement revêtues menant à Neva. Très vite, la Supersport révèle un maniement facile et évident. Légère (annoncée pour 210 kg tous pleins faits), chaussée de pneus plutôt ronds et performants (Pirelli Diablo Rosso 3), les évolutions urbaines à son bord se font sans même y penser. Cela reste malgré tout une Ducati dotée d'un bicylindre de plus de 900 cm3, il faut donc l'aider un peu et soigner le filet de gaz à basse vitesse. Dans ce cas, son moteur acceptera de repartir dès 2 500 tr/min sur les rapports inférieurs, aidé en cela par un accélérateur électronique "Ride by Wire" bien calibré. Doublé d'une commande d'embrayage souple, évoluer en ville n'est pas une torture en Supersport. Même le frein arrière, assez moyen en général sur les machines de Bologne, s'avère utile et efficace avec une vraie course au pied et pas de blocage trop intempestif. Seul le mode de conduite "Urban" vient perturber la quiétude... urbaine. Castrant fortement le bloc à bas régime, il n'est pas des plus agréables pour circuler à basse vitesse.

Une fois arrivés sur les "spots à virages" (les tronçons généralement réservés aux photos d'action), la nouvelle Ducati arrive dans son élément et démontre tout son bien fondé. Son truc à elle, c'est le sport facile, avec un rythme enroulé (très) rapide et des relances à mi-régimes sur le "gras du couple", le tout en toute décontraction grâce à une position de conduite agréable et un équipement de qualité. Les 113 ch. annoncés sont ici suffisants et offrent déjà un large potentiel sans que l'on soit débordé ou surpris : ils sont pleinement exploitables. Sa plage utile de situe entre 4 500 et 8 500 tr/min avec 1 500 tr/min d'allonge supplémentaire en cas de besoin.

L'électronique adoucit (un peu) les moeurs
La boite, quant à elle, participe aussi à ce côté facile avec un verrouillage doux, et acceptant les passages à la volée sans rechigner. Les suspensions font un excellent boulot, gérant parfaitement les imperfections du bitume et autres trous, tout en contenant bien les transferts de masse : c'est ferme sans être sec, tout en préservant un confort correct, qu'il sera possible d'améliorer après une petite séance de clics, les 2 éléments de suspensions étant pleinement réglables.
Dès lors, dessiner de belles trajectoires plein angle est un régal au guidon de la Supersport, le V-twin chantant sa joie de vivre... pour le moins communicative. On retrouve bien là l'univers si particulier des italiennes, qui a néanmoins perdu de sa rusticité au fil des décennies pour offrir aujourd'hui ses charmes à un large public, grâce notamment à une électronique devenue omniprésente. Ainsi, le mode "Touring" désormais disponible sur la relève des SuperSport "historiques", adoucit la réponse du bloc sans pour autant le défigurer, loin de là. Mais si vous voulez pleinement jouir des qualité de ce moteur, c'est évidemment le mode Sport qu'il faut sélectionner (et on ne s'est pas fait prier, vous vous en doutez). Dés lors, la réponse à la poignée devient plus franche et vive. A noter que quel que soit le mode de conduite choisi, les 113 ch. sont bien là, seule la manière dont ils sont délivrés change.
Après plusieurs heures en selle, je ne ressens pas de fatigue coté arrière train et poignets, seule la protection "aérienne" clairement insuffisante venant ternir le tableau. Les jambes sont abritées mais le haut du corps est fortement exposé. Malgré la bulle réglable sur 5 cm sans outils et possible en roulant, on en prend plein la quiche en SuperSport ! Les gênes sont là : bien moins radicale qu'une Panigale, la cette Ducati "intermédiaire" dans la gamme de Bologne reste bien une sportive avant tout.


Des réglages s'imposent
Une fois le buffet du déjeuner pillé, il est temps d'attaquer la piste avec la version S de la Ducati Supersport. Outre son magnifique coloris blanc nacré, celle-là se distingue de la version standard par ses suspensions Öhlins et son quick shifter "up and down". Mode de conduite sélectionné sur "Sport", c'est parti ! Tracé assez typé automobile, Monteblanco est un circuit de freinages et accélérations, avec quelques cassures et un virage rapide en montée. De quoi voir ce dont sont capables les suspensions suédoises.
Pourtant, très vite on s'aperçoit qu'en réglages standards la Supersport n'est pas à la fête. Pour sa part, l'ABS se montre très présent (mais n'induit pas trop de rebond au levier, un bon point), verrouille un peu le train avant et on est forcé d'attendre afin d'avoir repris suffisamment d'adhérence pour prendre son virage. Concernant l'arrière cette fois, le Ducati Traction Control se montre trop intrusif et limite beaucoup l'efficacité du V-twin en sortie de courbe. Le "quick shifter" quant à lui, s'il fait le job au moment de monter les rapports (malgré quelques faux points morts constatés entre la 5 et la 6), il est plus à la peine au rétrogradage, refusant parfois de rentrer les rapports même si l'on se trouve sous la barre des 9 000 tr/min, seuil au-delà duquel Ducati empêche son fonctionnement afin de préserver le moteur. Il va falloir revoir ça...

A fond de 6 !
Pour la seconde et dernière session d'essai (malheureusement) de cette Ducati 939 SuperSport 2017, je demande au technicien quelques ajustements, de freiner les hydrauliques des suspensions, et j'en profite également pour baisser le niveau d'action de l'ABS au mode 1, désactivant ce dernier sur la roue arrière. Le résultat ne se fait pas attendre, la moto dévoile alors une efficacité supérieure. L'ABS se fait maintenant discret et laisse mieux travailler fourche et pneu, et le contrôle de motricité se contente de rattraper les décrochages du Diablo Rosso 3, qui souffre et semble dépassé par les évènements quand le rythme se fait très (trop) rapide pour lui.
Surtout, on peut enfin profiter à plein de ce moteur bien rempli et exploitable pour s'extraire rapidement des virages en jouant finement sur les gaz. Sa puissance maitrisable est un bon outil apprendre et il emmène l'équipage à plus de 240 km/h avant le gros freinage de la ligne droite. Même s'il semble timide au début, le freinage délivre toute sa puissance une fois les disques et plaquettes bien chauds, mettant fortement en contrainte la fourche qui, bien réglée, ne bronche pas. Légère et facile à emmener, la Supersport se cale alors sur l'angle sans sourciller et permet alors de modifier sa trajectoire selon les besoins du moment. C'est à présent l'ergonomie "route" qui limite les ardeurs italiennes, avec des demi-guidons cette fois trop hauts pour l'exercice, mais on ne peut pas tout avoir et cela reste suffisant pour le pistard occasionnel.


Bilan : La VFR italienne
Le chainon manquant entre le roadster Monster et les très exclusives Panigale est maintenant disponible. Très bonne sportive de route, cette SuperSport version 2017 tiendra son rang les jours de folie mais également, et c'est sans doute là où on l'attend davantage, sur des rythmes plus raisonnables ou pour vous emmener bosser sans vous torturer. Dans la vraie vie, son moteur de 113 ch est suffisant car plein et performant, et sa partie cycle saine et efficace devrait combler la grande majorité des acquéreurs, d'autant que le package de base (suspensions de qualité, ABS et DTC de série) se montre convaincant à l'usage. Le tout sans vous priver d'aller chatouiller les vibreurs sur circuit de temps à autre sans être ridicule. Parfaite quoi.
Parfaite ? Bon, pas tout à fait. Autant la protection des jambes est efficace, autant celle du haut du corps est très insuffisante. On a aussi noté que le shifter de la version S peine parfois au rétrogradage et induit quelques faux points morts. Malgré la très bonne intégration du carénage, certains ajustements seraient à revoir dans la tête de fourche notamment. Et s'il restera à tester le sort dévolu au passager sur cette nouvelle 939 SuperSport a priori dévolu au tourisme rapide aussi en duo, il est dommage (voire mesquin) que sur cette moto haut de gamme la poignée passager soit en option (106,8 €).
Ce qui nous amène justement à conclure sur le budget. Fidèle à la politique tarifaire du constructeur italien, le prix de la Ducati 939 Supersport 2017 est fixé à 13 190 € en version standard et 14 890 € pour la version S en blanc nacré. Elle se positionne donc dans le haut de la fourchette face à ses concurrentes japonaises, notamment les Honda VFR 800 F, Kawasaki Z1000SX et Suzuki GSX-S 1000 F.

cricriadore
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Sujet : Re: Essai de la presse et du net

sam. 4 mars 17 20:32

pas tres tendre sur moto et motard sur la SS

nico18330
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Sujet : Re: Essai de la presse et du net

dim. 5 mars 17 07:52


Doug
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Sujet : Re: Essai de la presse et du net

lun. 6 mars 17 11:03

cricriadore a écrit :pas tres tendre sur moto et motard sur la SS
Comme d'hab ,c'est pas une KTM.... :no:

vgt
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Sujet : Re: Essai de la presse et du net

mer. 22 mars 17 09:33

j'ai posé mes fesses dessus au salon de genève et bien je n'ai pas été emballé par la position de conduite.

A voir en dynamique.

Sinon c'est une ducati donc c'est beau ;)

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